Formation et parcours scientifique

J’obtiens en 2013 un diplôme d’ingénieur en informatique de l’Université de Technologie de Compiègne avec une triple spécialisation : fouille et visualisation de données, culture du numérique et philosophie de la technique. Je pars ensuite me former au "web mining" à l’Université de Shanghai au sein du laboratoire sino-français ComplexCity. De retour en France, je commence à murir un projet de thèse centré sur l’étude du Web et de sa mémoire. Je travaille en parallèle comme ingénieur R&D au sein des sociétés Linkfluence et Twenga. J’y développe des outils de cartographie du Web et d’analyse du langage naturel. Au printemps 2015, je présente mon projet de thèse à la Fondation Mines-Télécom et j’obtiens une bourse "futur & ruptures". Je débute mon doctorat en novembre de la même année sous la double direction de D. Diminescu (sociologue des migrations) et P. Senellart (professeur d’informatique). Le Web diasporique des années 2000 devient alors mon terrain d’étude, je prolonge les travaux de l’Atlas e-Diasporas et conçois des méthodes inédites d’exploration des archives du Web. Je me forme également aux sciences sociales computationnelles en participant aux programmes Digital Methods Initiative dirigé par R. Rogers à l’University of Amsterdam et Culture Analytics dirigé par L. Manovitch à l’University of California Los Angeles. Je soutiens ma thèse "Archives, fragments Web et diasporas. Pour une exploration désagrégée de corpus d’archives Web liées aux représentations en ligne des diasporas" en novembre 2018 devant un jury constitué de B. Bachimont (rapporteur), M. Spaniol (rapporteur), A. Ben-David, V. Schafer, B. Defude et J. Masanès. En 2019, l’INA décerne à mes travaux de thèse son "Prix de la Recherche". Je rejoins ensuite D. Chavalarias à l’Institut des Systèmes Complexes Paris Île-de-France (ISCPIF) pour travailler sur des questions de cartographie et de dynamiques des connaissances. En 4 ans et une pandémie, j’ai eu la chance de pouvoir y mener à bien un cycle de recherche complet : travaux fondamentaux autour d’un nouvel objet scientifique la "phylomémie" ; expérimentations et validation des résultats par les pair ; diffusion de mes recherches auprès de communautés scientifiques voisines ou éloignées. En 2023, les phylomémies intègrent la boite à outil du logiciel libre GarganText. Je quitte l’ISCPIF en septembre 2023 pour rejoindre les équipes de l’ERC Socsemics en tant que post-doc au Centre Marc Bloch (Humboldt Universität) à Berlin sous la direction de C. Roth. Je travaille aujourd’hui à l’élaboration de visualisations multi-niveaux de réseaux socio-sémantiques.